• Couvige Saint Agnan

    La dentelle toujours à la mode

    (Publié le samedi 12 juin 2010 dans Le journal DE-SAONE-ET-LOIRE )

     

    La technique de la dentelle repose avant tout sur une excellente maîtrise des fuseaux.  Photo Emmanuel Daligand

     

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    Ringarde, désuète, passée de mode la dentelle ? Sûrement pas ! À Saint-Agnan, un groupe de passionnés perpétue ce savoir-faire

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    international. Des clubs de dentelle de tout le pays seront réunis à Saint-Agnan demain et même des Belges ! Affaires. De nombreux marchands seront de la partie, l’occasion de faire les stocks de matériel pour l’année !

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    N’allez pas dire à Denise Bougault que la dentelle, ce n’est plus très fashion ! Elle ne va pas apprécier ! « Au contraire dit-elle, les grands couturiers utilisent tous la dentelle. Et de plus en plus de gens la pratiquent en France ».

    C’est vrai. Dans tout l’hexagone, des clubs de dentellières fleurissent. Celui de Saint-Agnan, qu’elle a créé en 2003 avec son mari René, président de l’association, connaît d’ailleurs le succès. « De trois adhérents au départ, l’équipe est passée à une petite vingtaine aujourd’hui », se félicite elle.

    Quatre fois par mois, le groupe se réunit à la salle polyvalente du village pour assouvir sa passion. Là, côte à côte, dans un silence de cathédrale, chacune (René est le seul homme) s’attelle sur son métier. Expertes ou novices, les fuseaux valsent entre les doigts. La vitesse d’exécution est impressionnante. Maître mot : la concentration.

    Car comme le confirme Michelle Vernier, une de ces adeptes, la moindre erreur ne pardonne pas. « La dentelle, c’est irréparable. Si vous vous trompez une fois, à un moment donné vous serez bloqué. Et là, il n’y a plus qu’à tout défaire et recommencer ». Quand on a passé plusieurs heures sur une pièce, la sentence à de quoi énerver. C’est l’une des particularités de la précieuse dentelle : elle se fait désirer.

    Un travail d’orfèvre

    Comme l’explique Denise, « il faut beaucoup de patience, être motivé et persévérant ». Pas question d’espérer faire une pièce en deux temps trois mouvements. « Il ne faut pas compter ses heures, témoigne Annie Ledey. La dentelle, ça n’avance pas. Ça demande beaucoup de temps et de nombreuses heures de travail ». Sa collègue Michelle Vernier abonde dans le même sens. « J’ai commencé mon tour de nappe le 2 avril et j’espère l’avoir terminé pour Noël ».

    La recette du succès est donc claire : pratiquer et surtout ne pas s’arrêter trop longtemps, sous peine de perdre la main. « En quelques mois à peine on peut maîtriser la technique mais, après, il faut s’y consacrer, raconte Denise Bougault. Il faut la pratiquer régulièrement, même si c’est seulement une heure par jour ».

    De toute façon, toutes les dentellières de Saint-Agnan vous le diront, quand on y a goûté, impossible de s’arrêter ! La dentelle, c’est une drogue ! « Une bonne drogue, précise-t-elle. Quand on reste deux ou trois jours sans en faire, ça commence à manquer ». Une vieille dame en plaisance aussi. « On fait même plus son ménage ! ». Quoi d’autre ? C’est bon pour la santé aussi ! C’est Annie Ledey qui le dit. « La dentelle, c’est presque un art de vivre. Ça apporte de la sérénité. Quand on fait une dentelle difficile, on est tellement concentré qu’on oublie tous ses soucis ».

    <signature>emmanuel daligand</signature> <signature class="mail_sans_filet">edaligand@lejsl.fr</signature>

    <mot-cle class="rouge">PRATIQUE. </mot-cle>Le couvige a lieu demain de 10 à 18 heures à la salle polyvalente de Saint-Agnan. Entrée libre, renseignements au 03.85.53.88.72.

     


     

    Couvige : les dentellières n’ont pas fait dans la dentelle !

     

    (Publié le samedi 14 juin 2010 dans Le journal DE-SAONE-ET-LOIRE )

     

    Anne-Marie Piotte a fait le déplacement depuis l�Yonne pour vendre 
ses ombrelles en dentelle.  Photo Emmanuel Daligand

    Anne-Marie Piotte a fait le déplacement depuis l’Yonne pour vendre ses ombrelles en dentelle. Photo Emmanuel Daligand

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    Hier matin, 10 h 30, le parking de la salle polyvalente de Saint-Agnan est déjà bien garni. De l’Ain, du Puy-de-Dôme, de l’Ardèche, du Nord et même de Belgique, on est venu de loin pour ce couvige, grand rendez-vous des dentellières. Preuve de la montée en puissance de la manifestation, un chapiteau a même été monté à l’extérieur pour accueillir tous les stands. Dans les allées, on s’active pour refaire son stock de matériel. « Je me demande si je ne vais pas me racheter des épingles » s’interroge une dame. Du fil, des fuseaux, des carreaux, tout l’attirail pour faire de belles dentelles est proposé. L’occasion peut-être de faire de bonnes affaires car, comme le rappelle Denise Bougault qui a créé le club de Saint-Agnan, « c’est un loisir un peu onéreux ». Plus loin, un groupe de dentellières s’arrête devant un étal de livres. « Celui sur la dentelle torchon de Cholet, il est super bien. S’il y a un bouquin à acheter, c’est celui-là » recommande-t-elle à ses amies.

    Le mélange des arts

    Sur les stands, les exposants ne restent pas les mains croisées à attendre le chaland. Dès qu’ils ont deux minutes de libre, ils reprennent les fuseaux et se remettent le nez sur une dentelle ! De quoi confirmer les propos de Denise Bougault selon lesquels « la dentelle, c’est comme une drogue ! ». De nombreux clubs de dentellières ont également fait le déplacement pour présenter leur travail. Anne-Marie Piotte a fait le trajet seule, elle, depuis l’Yonne. Elle expose des ombrelles en dentelle, objets peu courants. « Quand les autres font des napperons, moi je fais des ombrelles. Ca sert à rien non plus mais j’aime bien ça ! » plaisante-elle. Après s’être essayée à de nombreux loisirs créatifs, elle a choisi la dentelle « car on arrive à faire des choses très différentes ». Juste en face, Catherine Bouccara présente des dentelles incrustées dans des assiettes, des cadres ou des plats en verre ! « J’ai marié mes deux passions explique-t-elle. Je fais mes dentelles en fibre de verre et je cuis le tout en fusion à 830 °C ». Comme quoi, on peut vraiment tout faire !

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